J’ai le coco vide

Si j’ai le choix d’être
un putain d’aigle royal
ou un foutu mouton,
faut un sacré pet au bocal
pour choisir le second.

Je dis et je répète,
qu’y a moins d’incohérence
chez la hyène ou le gnou,
que dans l’existence
d’un seul d’entre nous.

J’ crains même d’être assez bête
Pour usiner moi-même,
les chaînes qui m’entravent,
sans conscience et sans gêne
de mon statut d’esclave.

C’est fou, rien ne m’arrête,
en Zorro dépravé,
je cravache Tornado,
le visage masqué
et rien dans l’ciboulot.

On m’a bouffé la tête,
c’est quoi, c’est un virus
ou une fatalité,
de s’complaire en minus
plutôt qu’en guerrier ?

Y m’reste deux cacahuètes
au fond du pantalon,
plus rien dans l’bide
et du vent dans l’citron.
Bilan, plutôt morbide…

Inutile de faire un test,
c’est assez symptomatique,
tout l’système qui s’débride
et un Q.I tragique,
je suis foutu, c’est incurable,
j’ai chopé le Cocovide.
Je suis foutu, c’est incurable,
J’ai le coco…vide.

Par H de Guer